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Y'at'il une âge pour le conte?

Publié le par MJC Ornaisons

Y a-t-il un âge pour le conte ? A vous d’en décider, nous allons sur le champ vous en conter un : Il était une fois trois petites pommes qui s’étaient retrouvées seules par un soir venté. Qu’étaient devenues leurs camarades ? Avaient-elles été emportées par un cers violent, arrachées par un ogre vorace ? Après avoir essuyé quelques larmes amères peu amènes, bien accrochées à la branche bibli-ô-thèque, elles se mirent aux ouvrages. Comment définir un conte ? Pourquoi le différencier d’un roman, d’une nouvelle, d’une fable ? Elles parlèrent des temps anciens de la transmission orale dans une communauté de vie, de récits légendaires mettant en scène des mythes fondateurs de la construction de la pensée et de l’imaginaire. Récits universels créant du lien social. Ouf ! Après cette tentative forcément incomplète de conceptualisation, les trois petites pommes se plongèrent avec délice dans « Contes et légendes du Languedoc » mêlant fées, sorcières, enchantées, rivalités, pouvoir, naïveté et rouerie des braves gens. Une petite pomme évoqua le conte terrible du joueur de flûte de Hamelin qui impressionna son enfance avec ses répétitions, son suspense allant crescendo et ses jeux avec les couleurs. Les belles héroïnes de nos endormissements furent dé-corsetées par Marie-Louise VON FRANZ dans « La femme dans les contes de fées ». Place aux contes philosophiques, ceux du siècle des Lumières avec le « Ziméo » de Monsieur de SAINT-LAMBERT, regard sur l’homme africain, étonnamment moderne. Puis un conte contemporain d’un anonyme : « Le non et le oui », les avatars du trop net et le triomphe du flou. Lecture d’un extrait des « Contes à aimer, contes à s’aimer » de Jacques SALOME : « les contes contiennent des mots qui nous enveloppent, nous caressent et nous serrent dans une amicale clarté ». Une autre petite pomme parla du dernier livre « Tempête » de J.M. G. LE CLEZIO et laissa libre cours à son imagination : les jeunes héroïnes de ces deux nouvelles lui rappelaient des personnages mythiques. Dix coups sonnèrent à l’horloge du clocher du village venant tirer les trois petites pommes de leur réflexion philosophique. Vite, vite, quelle est donc la formule magique pour conclure ? Et cric et crac le conte est fini.

Publié dans Bibliothèque

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